Un succès qui en appelle d’autres : au moins 74% des députés européens se sont prononcés, ce mercredi 12 juin, pour la création d’un Fonds européen d’aide alimentaire (FEAD). Surtout, ils ont choisi des modalités et une dotation beaucoup plus favorables que celles qui leur avaient été soumises par le Conseil européen, qui réunit les chefs d’Etats et de gouvernements des 27 pays membres de l’Union européenne.

Il s’agit d’une étape importante pour les associations qui distribuent l’aide alimentaire en France (Secours populaire, Croix-Rouge Française, Banques alimentaires et Resto du cœur), mais le texte définitif n’est pas encore adopté. Il faut encore franchir l’étape de la négociation entre les trois institutions européennes : le Parlement, le Conseil et la Commission.

En se prononçant pour un FEAD d’un montant de 3,5 milliards d’euros, pour la période 2014/2020, alors que le Conseil européen ne proposait que 2,5 milliards, le Parlement européen maintient l’aide alimentaire à son niveau antérieur. Mais, les besoins en la matière sont évalués par les associations et la Commission européenne à 4,75 milliards. Un niveau bien supérieur, donc.

« Nous allons rencontrer nos trois partenaires pour déterminer comment nous allons continuer à sensibiliser les chefs d’Etats et de gouvernements afin de les convaincre du bien fondé de notre position », indique Jean-Louis Callens, secrétaire national du SPF en charge des questions d’alimentation.

Reconnaissant le « caractère bénévole des organisations » qui distribueront l’aide humanitaire, les députés ont établi que les contraintes administratives ne seront pas plus dures que pour le prédécesseur du FEAD, le Programme d’aide aux plus démunis, dont l’existence va s’achever en décembre prochain.

« Une très large majorité des eurodéputés a approuvé le maintien de l’aide humanitaire européenne, a réagi Julien Lauprêtre, le président du SPF. La mobilisation de nos bénévoles et de nos partenaires a payé. Il reste néanmoins nécessaire de continuer d’informer l’opinion publique, les élus français et européens pour que la menace de mourir de faim, qui pèse sur 18 millions de personnes vivant sur notre continent, soit définitivement écartée. »